mercredi, juillet 02, 2008

Pic pétrolier et décroissance

Évidemment, vous n'aurez probablement pas le temps ou suffisament d'intérêt en ce qui concerne la présente crise énergétique pour visionner toute cette présentation mais je crois que vous devriez le faire.
Le présentateur est Yves Cochet, député du parti Vert français et son discours porte sur les aspects géologique, économique et géopolitique de la fin du pétrole bon marché. Il évoque la nature non substituable du pétrole dans notre présent contexte social malgré les avancées dans le domaine des énergies renouvelables.


Pic de Pétrole et Décroissance Yves Cochet by enquete-debat

mardi, décembre 18, 2007

En attendant les fêtes (festes)

Puisque je n'ai pas vraiement envie d'écrire, car lorsqu'on écrit on se trompe, voici des courts métrages que j'ai croisé ici et là.



dimanche, novembre 25, 2007

Jeu de geo



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dimanche, octobre 14, 2007

Reportage sur la décroissance

Merci à mon cousin Étienne qui semble s'intéresser, lui aussi, à la décroissance pour lien vers ce reportage.
C'est un reportage fait avec plusieurs des auteurs d'ouvrages sur la décroissance(Serge Latouche, Paul Ariès, ...) qui expliquent ce concept mieux que ce que je pourrais faire.

Partie 1/3




Partie 2/3




Partie 3/3


mercredi, septembre 05, 2007

10 conseils pour entrer en résistance par la décroissance

Voici un texte par les Casseurs de Pub que j'ai lu il y'a de cela quelques mois et qui donne une idée de ce qu'il faudrait faire pour commencer à libérer notre esprit de son volet consommateur pour entrer en décroissance.


1 - Se libérer de la télévision
Pour rentrer dans la décroissance, la première étape est de prendre conscience de son conditionnement. Le vecteur majeur de ce conditionnement est la télévision. Notre premier choix sera de s’en libérer. Comme la société de consommation réduit l’humain à sa dimension économique — consommateur —, la télévision réduit l’information à sa surface, l’image. Média de la passivité, donc de la soumission, elle ne cesse de régresser l’individu. Par nature, la télévision exige la rapidité, elle ne supporte pas les discours de fond. La télévision est polluante dans sa production, dans son usage puis comme déchet. Nous lui préférerons notre vie intérieure, la création, apprendre à jouer de la musique, faire et regarder des spectacles vivants...
Pour nous informer nous avons le choix : la radio (sans pub), la lecture (sans pub), le théâtre, le cinéma (sans pub), les rencontres, etc.

2 - Se libérer de l’automobile
Plus qu’un objet, l’automobile est le symbole de la société de consommation. Réservée aux 20 % les plus riches des habitants de la Terre, elle conduit inexorablement au suicide écologique par épuisement des ressources naturelles (nécessaires à sa production) ou par ses pollutions multiples qui, entre autres, engendre la montée de l’effet de serre. L’automobile provoque des guerres pour le pétrole dont la dernière en date est le conflit irakien. L’automobile a aussi pour conséquence une guerre sociale qui conduit à un mort toutes les heures rien qu’en France. L’automobile est un des fléaux écologique et social de notre temps.
Nous lui préférerons : le refus de l’hypermobilité, la volonté d’habiter près de son lieu de travail, la marche à pied, la bicyclette, le train, les transports en commun.

3 - Refuser de prendre l’avion
Refuser de prendre l’avion, c’est d’abord rompre avec l’idéologie dominante qui considère comme un droit inaliénable l’utilisation de ce mode de transport. Pourtant, moins de 10 % des humains ont déjà pris l’avion. Moins de 1% l’emprunte tous les ans. Ces 1 %, la classe dominante, sont les riches des pays riches. Ce sont eux qui détiennent les médias et fixent les normes sociales. L’avion est le mode de transport le plus polluant par personne transportée. Du fait de sa grande vitesse, il artificialise notre rapport à la distance.
Nous préférerons aller moins loin, mais mieux, à pied, en roulotte à cheval, à bicyclette ou en train, en bateau à voile, avec tous les véhicules sans moteur.

4 - Se libérer du téléphone portable
Le système engendre des besoins qui deviennent des dépendances. Ce qui est artificiel devient naturel. Comme nombre d’objets de la société de consommation, le téléphone est un faux besoin créé artificiellement par la pub. “ Avec le mobile, vous êtes mobilisable à tout instant ”. Avec le portable nous jetterons donc les fours micro-onde, les tondeuses à gazon et tous les objets inutiles de la société de consommation.
Nous préférerons au portable le téléphone, le courrier, la parole, mais surtout, nous tacherons d’exister par nous-même au lieu de chercher à combler un vide existentiel avec des objets.

5 - Boycotter la grande distribution
La grande distribution est indissociable de l’automobile. Elle déshumanise le travail, elle pollue et défigure les pourtours des villes, elle tue les centres-ville, elle favorise l’agriculture intensive, elle centralise le capital, etc. La liste des fléaux qu’elle représente est trop longue pour être énumérée ici.
Nous lui préférerons : avant tout moins consommer, l’autoproduction alimentaire (potager)puis les commerces de proximité, les marchés, les coopératives, l’artisanat. Cela nous conduira aussi à consommer moins ou à refuser les produits manufacturés.

6 - Manger peu de viande
Ou mieux, manger végétarien. La condition réservée aux animaux d’élevage révèle la barbarie technoscientifique de notre civilisation. L’alimentation carnée est aussi une grave problématique écologique. Mieux vaut manger directement des céréales plutôt que d’utiliser des terres agricoles pour nourrir des animaux destinés à l’abattoir. Manger végétarien ou manger moins de viande doit aussi déboucher sur une meilleure hygiène alimentaire, moins riche en calories.

7 - Consommer local
Quand on achète une banane antillaise, on consomme aussi le pétrole nécessaire à son acheminement vers nos pays riches. Produire et consommer local est une des conditions majeures pour rentrer dans la décroissance, non dans un sens égoïste, bien sûr, mais au contraire pour que chaque peuple retrouve sa capacité à s’autosuffire. Par exemple, quand un paysan africain cultive des fèves de cacao pour enrichir quelques dirigeants corrompus, il ne cultive pas de quoi se nourrir et nourrir sa communauté.

8 - Se politiser
La société de consommation nous laisse le choix : entre Pepsi-Cola et Coca-Cola ou entre le café Carte noire et le café “ équitable ” Max Havelaar. Elle nous laisse le choix de consommateurs. Le marché n’est ni de droite, ni du centre, ni de gauche : il impose sa dictature financière en ayant pour objectif de refuser tout débat contradictoire et tout conflit d’idée. La réalité serait l’économie : aux humains de s’y soumettre. Ce totalitarisme est paradoxalement imposé au nom de la liberté de consommer. Le statut de consommateur est considéré comme supérieur à celui d’humain.
Nous préférerons nous politiser, comme personne, dans les associations, les partis, pour combattre la dictature des firmes. La démocratie exige une conquête permanente. Elle se meurt quand est elle abandonnée par ses citoyens. Il est aujourd’hui temps de lui insuffler les idées de la décroissance.

9 - Développement personnel
La société de consommation a besoin de consommateurs serviles et soumis qui ne désirent plus être des humains à part entière. Ceux-ci ne peuvent alors tenir que grâce à l’abrutissement, par exemple, devant la télévision, les “ loisirs ” ou la consommation de neuroleptiques (Proxac...).
Au contraire, la décroissance économique a pour condition un épanouissement social et humain. S’enrichir en développant sa vie intérieure. Privilégier la qualité de la relation à soi et aux autres au détriment de la volonté de posséder des objets qui vous posséderont à leur tour. Chercher à vivre en paix, en harmonie avec la nature, à ne pas céder à sa propre violence, voilà la vraie force.

10 - Cohérence
Les idées sont faites pour être vécues. Si nous ne sommes pas capables de les mettre en pratique, elles n’auront pour seules fonctions que de faire vibrer notre ego. Nous sommes tous dans le compromis, mais nous cherchons à tendre à plus de cohérence. C’est le gage de la crédibilité de nos discours. Changeons et le monde changera.
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. A vous de la compléter. Mais si nous ne cherchons pas à tendre vers cette recherche de cohérence, nous serons réduit à nous apitoyer très hypocritement sur les conséquences de nos propres mode de vie. Evidemment, il n’est pas de mode de vie “ pur ” sur la Terre. Nous sommes tous dans le compromis et c’est bien ainsi.

samedi, septembre 01, 2007

La reforestation profitable

Vous cherchez une manière d'investir votre argent sans exploiter d'autres humains et tout en donnant un coup de pouce à l'environnement... en voici un exemple.

Un peu de contexte

Depuis plusieurs années, vous le savez déjà probablement, l'humain rase la forêt tropicale. Que ce soit en Indonésie, en Amazonie ou en Amérique centrale, les forêts sont coupées pour en vendre le bois d'oeuvre tel le teck ou l'acajou, pour créer de nouvelles exploitations minières ou simplement pour y effectuer de l'agriculture industrielle ou de subsistance. Le prix des métaux et du bois d'oeuvre ne cessant d'augmenter, on se bat littéralement pour couper davantage. C'est un des nombreux problèmes de notre système économique, un peu trop simplet selon moi, on est incapable d'attribuer une valeur économique à la conservation des forêts tropicales.. alors on prends pas de chance, on rase tout et quand on aura un compte de banque rempli à outrance, on découvrira peut-être la valeur réelle de la photosynthèse par exemple...

La forêt tropicale est un immense puits de carbone, c'est-à-dire que non seulement les arbres mais tout l'environnement que la forêt supporte séquestre naturellement le carbone à l'intérieur d'elle même. Lorsqu'on la coupe et qu'on brûle le bois ou qu'on le laisse pourrir, cela crée un apport de gaz carbonique qui déstabilise certainement le cycle naturel du carbone. On le sait maintenant, l'accroissement du CO2 dû à l'activité humaine est en partie responsable des changements climatiques.

La déforestation apporte également des changements significatifs au cycle de l'eau dans ces régions. Les arbres vont chercher l'eau profondément par leurs racines et "transpirent" cette eau dans l'atmosphère, les couper signifierait un climat plus sec. La perte de la végétation pourrait également causer une érosion accélérée des sols et éventuellement une possible désertification de la région.

Il va sans dire que la déforestation cause un stress sur les espèces végétales et animales indigènes par la destruction de leur habitat. Plusieurs de ces espèces doivent déjà disparaître à tous les jours sans que l'on s'en rende compte. En fait, la biodiversité est également un concept un peu trop complexe pour notre système économique, sa valeur n'est pas facilement calculable et on ne veut pas devoir payer pour la préserver. Par contre, peut-être que ce sont les pharmaceutiques qui vont réussir à mesurer financièrement cette perte car elles tirent bon nombre de leurs médicaments d'environnements "riches" comme celui de la forêt tropicale!

Le principe de la reforestation profitable

Le principe de la reforestation profitable fonctionne généralement comme suit: Une personne ou une entreprise achète un terrain dans une zone déforestée pour y planter des arbres. La première récolte, qui peut prendre en 15 et 25 ans avant d'atteindre maturité est exploitée de manière commerciale, ce qui veut dire que les arbres sont coupés à maturité et vendus sur le marché à un prix appréciable. Ce premier cycle commercial permet de rentabiliser l'investissement initial ainsi que le coût de la main-d’oeuvre pour le débroussaillage et l'entretien de la plantation durant la croissance des arbres. Dans le cycle suivant, seules des espèces indigènes sont plantées et le coût de l'entretien est également amorti par la coupe précédente. Rendus à maturité, les arbres demeurent en place et créent un environnement propice pour le développement d'une nouvelle forêt. Les terres ne seront plus jamais exploitées car elles sont des propriétés privées et ne pourront plus être attribuées pour la coupe.

Au Costa Rica et au Panama, les gouvernements offrent des avantages fiscaux très intéressants aux investisseurs étrangers qui décident d'investir dans la reforestation car c'est un des rares moyen qui fonctionne. La citoyenneté du pays est même offerte à ceux qui acquièrent une terre dans ce but précis. Le problème pour la plupart des gens est de se procurer une terre propice, la main-d'oeuvre et surtout les connaissances pour mener ce projet à terme. Cela peut coûter au moins 250 000 $US sinon plus uniquement pour débuter. Puisque les rendements sur la première coupe sont tout de même très généreux, environ 20% annuellement, plusieurs investisseurs, pour la plupart européens en ce moment, se lancent dans des projets reforestation en Amérique Centrale. La grande majorité des projets se font au Costa Rica et au Panama non seulement pour les incitatifs fiscaux mais également pour la stabilité des gouvernements depuis plusieurs années, la relative prévisibilité météorologique ainsi que les nombreux attraits touristiques à visiter pendant que les arbres poussent!

Des entreprises de reforestation telle Finca Leola, au Costa Rica, permettent à de petits investisseurs (comme moi) d'acheter quelques arbres sur leur plantation. Le fait de faire appel à de nombreux investisseurs leur permet d'amasser le capital nécessaire pour racheter toujours plus de terre déboisées et continuer ainsi la reforestation. Pour le petit investisseur, il y a beaucoup moins de risque avec une telle approche car toute l'expertise requise est déjà en place. Évidemment, les rendements sont légèrement moins élevés qu'en étant propriétaire car après la coupe, la terre appartient à celui-ci et il faut payer une redevance pour chaque arbre vendu mais en quelque part, cela reste très profitable de reforester.

Un scénario

Dans mon cas, j'ai acheté avec mon associé et sa copine un bloc de 600 arbres, au mois d'avril. Moi j'en ai 200 dans ce bloc. En fait, c'est lui qui m'a présenté cette idée et durant son dernier voyage au Costa Rica, il a pu visiter la plantation en compagnie du propriétaire. Nous avons décidé d'acheter nos arbres en même temps pour bénéficier d'un rabais important qui dépendait du nombre d'arbres achetés. Puisque je n'avais pas tout l'argent au moment de l'achat, j'ai décidé d'acheter mes arbres avec un plan de versement mensuel qui rend le tout encore plus accessible. Les arbres ont justement été plantés récemment, en voici une photo. Celui-là, c'est un teck.


Les arbres sont plantés assez serrés au début et dans environ 6 ans, il devrait y avoir une première coupe pour faire de la place pour que les autres poussent mieux. Selon mes calculs, assez pessimistes, le rendement de cette seule coupe devrait déjà rembourser le montant que j'aurai investi alors pour le reste... ça sera comme si c'était gratuit!

Évidemment il y des risques associés à un tel projet. La stabilité du gouvernement est importante. Il faut également choisir un environnement où les catastrophes naturelles sont rares. La plantation Finca Leola est située près du volcan Arenal. Les chances d'éruptions problématiques sont minces mais probables, en même temps le sol volcanique est très riche et permet une croissance plus rapide des arbres. Le feu, les insectes, les maladies sont également des facteurs de risque qui sont importants mais qui sont, par contre, amoindris grâce à la présence d'employés sur place qui inspectent régulièrement la plantation.

En bout de ligne.. investir à la bourse comporte également des risques mais la question pour moi ne réside pas dans le risque mais plutôt à savoir où je place mon capital. J'aime mieux le faire travailler pour un projet auquel je crois que de simplement l'investir pour avoir le maximum de rendement possible tout en mettant mes oeillères pour m'empêcher de voir le comment. Oui, le comment est tellement plus important que le combien même si on doit inévitablement passer par le combien...


Parfois, il faut savoir épouser un système pour mieux s'en sortir!